Aspaway - le Blog: février 2015

Interviewé récemment par Julien Chapard (Channel Sales Manager, Infrastructure Services, IBM), Hervé Billard (Directeur des Offres Aspaway) partage son point de vue sur le Cloud en général et sur l'offre IBM SoftLayer en particulier.

Tout en préservant la plupart des réponses d'Hervé, j'ai légèrement revu et condensé ci-dessous l'interview parue dans une Newsletter IBM à destination de ses partenaires "Services".

Le Cloud, facteur de croissance en France ?

Le marché français a hésité, voire résisté pendant un certain temps, mais il a fini par prendre conscience des vertus du Cloud sous le double effet d'une recherche d'optimisation financière et d'une forme de reprise de pouvoir par la finance et les métiers, lesquels ont intégré plus rapidement les avantages du modèle:

passage du mode Capex au mode Opex
élasticité et flexibilité
paiement à l'usage
engagements de services
rapidité et automatisation…

En termes de croissance, le Cloud c’est 100% business: quand le Cloud croît, le business suit

par l'agilité procurée,
par son facteur adaptatif au business, à son volume, à sa géométrie,
par la possibilité offerte d'être plus audacieux, plus novateur, sans immobilisations lourdes et "immobiles".

Le Cloud est un modèle structurel vers lequel il est indéniable qu'une partie de plus en plus importante du marché se transfère. C'est aussi le sens de l'histoire qui voit s'externaliser tout ce qui n'est pas "Core Business".

Les freins au développement du Cloud ?

Je constate encore plusieurs freins au développement du Cloud, et notamment:

des populations opérationnelles de l’informatique qui résistent par crainte de perte de périmètre, de budgets et de « pouvoirs ».
des responsables d'entreprises qui sont effrayés à l'idée que leurs données, clients, factures, commerce, etc … soient externalisés.
et bien sûr, premier frein, la résistance au changement: il faut parfois laisser le temps au temps…

Malgré ces freins, on constate que les services "métiers" peuvent aujourd’hui faire beaucoup de choses par eux-mêmes en exploitant leur budget de fonctionnement. Ils n'y aura donc pas de retour massif en arrière et le modèle n'a pas fini de s'étendre!

La sécurité dans le Cloud ?

La plupart des entreprises ont bien sûr conscience que la sécurité est importante.

Auparavant, la démarche de l’externalisation et de la sécurité induite posait problème. Aujourd'hui, les entreprises sont beaucoup plus décomplexées et externalisent avec moins d'appréhension, en s'appuyant directement ou indirectement sur des spécialistes du domaine.

Cette banalisation va se concrétiser pour le Cloud dans les années à venir. Même si elle demeurera une problématique anxiogène et majeure, la sécurité finira par être traitée comme les autres pans de l'informatique et sera mieux assurée et prise en charge par des experts externes aux entreprises.

Les clients d'Aspaway et le Cloud ?

Née en 2000, Aspaway a vécu l'arrivée du Cloud qui a été d'abord vécu par nos clients comme une proposition violente et disruptive, tant au plan psychologique qu'en termes d'organisation.

Il n'est jamais confortable d'être parmi les "early adopters", les premiers à "plonger" pour un modèle

encore confidentiel à l'époque
sans grands retours d'expérience partagés
sans garantie de pérennité, ni du modèle, ni de ses acteurs

Aujourd'hui, le Cloud est tellement omniprésent que nos clients sont non seulement réceptifs, mais intrigués et attirés par ses promesses de flexibilité, de fiabilité, de réduction des coûts...

IBM SoftLayer ?

L’offre IaaS de SoftLayer est bien adaptée à notre stratégie produits car elle nous permet d'accroître la flexibilité de nos solutions de Cloud hybride, d’attaquer d’autres marchés à l’international et de répondre à des besoins tels que:

le respect de contraintes règlementaires aui imposent une production et des données locales,
le rapprochement des applications de l'utilisateur final, notamment pour des sites de e-commerce (par exemple sur la plaque asiatique)

Le fait que SoftLayer dispose d'un datacenter à Clichy et que l'on peut y localiser les serveurs, le stockage, et, bien sûr, les données... rassure également nos clients.

C'est une très belle offre technique qui séduit bien les populations techniques. Elle est souple et offre un jeu de pièces large et plutôt complet. C’est aussi une solution peu contraignante, très ouverte techniquement, et qui offre la liberté d’intégrer ce que l’on veut, avec de rares limitations.

SoftLayer: Points à améliorer ?

D'après moi, il faudrait améliorer certaines fonctions qui ne sont pas encore au niveau d'une offre industrielle:

l’ergonomie du portail
l'offre de stockage/sauvegarde
le reporting
le contenu de la base documentaire (ça éviterait de faire autant appel au chat, excellent par ailleurs)

De plus, je pense qu'il faut veiller à l’évolution tarifaire des serveurs physiques pour qu’ils restent compétitifs dans un marché IaaS ultra concurrentiel.

Enfin, il serait bon de proposer également un accès à des équipes techniques et avant-ventes locales.

Et pendant qu'on y est, disposer d'un Datacenter en Russie serait un vrai plus, notamment pour nos déploiements à l'international de solutions performantes pour le e-commerce!

SoftLayer chez Aspaway ?

Aspaway ne revend pas simplement SoftLayer sans y rajouter de la valeur: nos clients attendent de nous à la fois de la simplicité et des engagements de services.

Nous considérons donc SoftLayer comme une composante de notre offre d'infogérance de cloud hybride et non comme une offre séparée de nos solutions "SmartCloud " de Cloud Privé.